Printemps, avec tes cheveux d'herbe,

tes bras en branches feuillues,

les rayons de doux soleil que sont tes yeux,

ton nez en forme de couloir où passent

les courants de ton air frais,

ta bouche en ruisseau qui bruisse,

tes oreilles sensibles au moindre son harmonieux,

tes joues en sourire, en joie, en espérance,

tes mains qui donnent et jamais ne prennent,

tes pieds qui foulent délicatement, à pas de loup,

notre vie,

toi qui nous pénètres les sens et t'infuses en

nous profondément,

Je t'accueille à bras grands ouverts.

Endormie, je sombrais dans un affreux cauchemar

et ta main sur moi s'est posée pour m'ouvrir les yeux.

Tu m'as apporté le désir de vivre intensément,

de bouger, de sortir, de te respirer à pleins

poumons.

Je ne veux pas te quitter un instant,

Printemps si beau, si tendre, si aimant,

Tu es comme un merveilleux amant

qu'on n'oublie jamais...


Jeanne

1970

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